Une délégation de la direction de Bosch est reçue vendredi matin à la préfecture de l'Aveyron à Rodez alors que l'avenir du site de l'équipementier automobile allemand, spécialisé dans les moteurs diesel, semble menacé, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'intersyndicale de l'usine Bosch de Rodez a mis récemment l'État en garde face au "désastre économique" que représenterait la fermeture de ce site, où entre 300 à 800 emplois sont menacés à court terme, selon elle.
L'équipementier allemand doit moderniser ses deux lignes de production pour pouvoir fabriquer des injecteurs diesel nouvelle génération, la technologie actuelle devant "disparaître à l'horizon 2020/2021", avait expliqué le responsable syndical SUD.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait répondu en annonçant le 19 janvier qu'il allait demandé au PDG de l'équipementier "un nouvel investissement" dans cet usine de Rodez lors du sommet sur l'attractivité organisé par Emmanuel Macron à Versailles.
La délégation de Bosch est dirigée par Uwe Gakstatter, responsable de la division powertrain.
Ces directions vont être entendus par des représentants de Bercy, par la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga ainsi que cinq parlementaires régionaux.
Une AG des syndicats est prévue en début d'après-midi après une rencontre avec les représentants de la direction. Les syndicats doivent ensuite tenir une conférence de presse. Un point presse de la direction France est également prévue dans l'après-midi.
La "filière diesel" emploie directement 12.000 personnes en France.