SDF: 2.000 personnes mobilisées pour la "Nuit de la solidarité" à Paris

Plus de 2.000 personnes seront mobilisées jeudi prochain lors de la première Nuit de la Solidarité organisée par la Ville de Paris pour décompter les SDF et améliorer leur situation, loin des "querelles de chiffres qui ne sont pas intéressantes", a affirmé jeudi Dominique Versini, adjointe à la solidarité d'Anne Hidalgo.

Quelque 1.700 bénévoles ont répondu à l'appel de la maire de Paris pour aller, pendant deux heures, à la rencontre des personnes dormant dans la rue dans la nuit du 15 au 16 février, par petites équipes dirigées par un travailleur social.

"Ce n'est pas une opération du Samu social", a indiqué Mme Versini devant la presse, "il s'agit de prendre une photographie du nombre de personnes à la rue pour mieux adapter ensuite notre dispositif".

Quelque 350 équipes quadrilleront Paris sauf les bois de Vincennes et Boulogne où la population SDF est déjà répertoriée par les professionnels.

La SNCF, la RATP et l'AP-HP décompteront de leur côté les personnes sans logement dans les gares, les métros et les hôpitaux.

Un questionnaire sera adressé à qui veut y répondre pour affiner l'enquête, avec des questions sur le profil de la personne, depuis quand elle est à la rue, si elle a tenté d'appeler des numéros d'urgence, etc. Il ne sera en revanche pas demandé si elle est étrangère ou non.

Les résultats de l'enquête seront publiés dans quelques semaines. L'opération qui sera renouvelée l'an prochain, s'inspire d'initiatives lancées à New York, Bruxelles et Athènes. Un "test" a été effectué dans le Xe arrondissement.

L'Etat et le préfet d'Ile-de-France, qui assistait au comité de pilotage de l'opération, n'y participent plus, "je pense à cause des querelles de chiffres qui ne sont vraiment pas intéressantes", a estimé Mme Versini.

Une petite polémique s'est récemment fait jour après un chiffre de 50 SDF en Ile-de-France avancé par le secrétaire d'Etat à la Cohésion des territoires Julien Denormandie. Il avait été ensuite précisé qu'il s'agissait du nombre de personnes pour qui des solutions de mise à l'abri n'avait pas pu être trouvées.

"Ce n'est pas parce qu'il y a une petite angoisse du coté de l'Etat sur le décompte, qu'on ne travaille pas ensemble", a ajouté l'ex-secrétaire d'Etat du gouvernement Raffarin, chargée de la lutte contre la précarité, en insistant sur "tous les gouvernements (qui) ont fait tous le maximum".

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