NDDL: signature de cinq arrêtés interdisant le transport de matières "dangereuses" (préfète)

La préfète de la région Pays de la Loire Nicole Klein a annoncé jeudi avoir signé cinq arrêtés préfectoraux interdisant le transport de matières "dangereuses", en prévision de la libération des routes de la zone de Notre-Dames-des-Landes.

"J'ai moi-même signé cinq arrêtés préfectoraux publiés ce matin interdisant le transport de carburant, d'accélérateur de carburant, de gaz, d'explosifs, de produits inflammables, de pétards, de matières dangereuses, d'objets pouvant constituer une arme par destination, d'armes de chasse et de munitions", a précisé la préfète.

Assurant une présence discrète jeudi aux premières heures de la matinée en périphérie de la ZAD, "les gendarmes peuvent contrôler les véhicules pour s'assurer que ces matériaux ne s'y trouvent pas; il y aura des contrôles à l'entrée et à la sortie des routes" et "des patrouilles fixes et mobiles vont assurer ces contrôles", a-t-elle ajouté.

Sur les trois routes traversant la zone, une pose problème: la D281, dite aussi "route des chicanes", obstruée depuis cinq ans de divers obstacles (pneus, épaves de véhicules, barricades en tous genres) et "gardée" quasiment en permanence depuis des cabanes et miradors.

"Une fois que la route sera dégagée et les conditions de sécurité remplies", Mme Klein va "demander au président du conseil départemental de lever l'interdiction de circuler" sur cette départementale dont la libération fait débat depuis de longs mois au sein du mouvement anti-aéroport.

"Ils devraient dégager la route" et "s'ils ne le font pas d'eux-mêmes, les gendarmes iront la dégager", a insisté Mme Klein, soulignant que "le gouvernement souhaite que cette route soit de nouveau ouverte à la circulation en milieu de semaine prochaine".

Ce sujet devait être au menu de l'assemblée générale "exceptionnelle" que tiennent, à huis clos, les habitants de la ZAD jeudi.

"Les responsables associatifs m'ont dit qu'ils feraient très vite. Le maire de Notre-Dame-des-Landes m'a dit qu'il s'engageait à dégager la route, l'Acipa (Mouvement anti-NDDL, ndlr) également. Il y a une volonté des gens qui habitent là eux-mêmes de dégager cette route", a assuré la préfète.

S'agissant de l'évacuation de la zone, Mme Klein a rappelé que la seule décision est celle qui a été énoncée mercredi par le Premier ministre Édouard Philippe. "A la fin de la trêve hivernale, fin mars, une fois que tout le travail de médiation et de régularisation aura été fait, on expulsera les occupants sans titre", a dit la préfète.

"On verra au moment de la trêve hivernale qui occupe encore illégalement des maisons, des squats, sur la Zad", a-t-elle précisé.

Selon elle, les occupants illégaux "doivent régulariser leur situation", notamment en accomplissant des "choses très simples" comme payer le gaz, l'électricité, le fermage le cas échéant.

En attendant, la préfète entend privilégier la médiation. Elle a annoncé que des contacts ont été déjà noués.

"Certains zadistes ont envie de rentrer dans l'État de droit et le disent. Ils vont dégager la route et faire tout pour que ce (ne) soit pas les gendarmes qui la dégagent, accepter de payer les fermages... Il ne faut pas en faire un groupe uniforme. Certains ne veulent pas, mais ceux-là ne pourront pas rester", a poursuivi Mme Klein.

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