L'édition jeunesse n'abîme pas les forêts, répond le SNE au WWF

"Le livre pour la jeunesse ne contribue en aucune manière à abîmer les forêts", a affirmé mardi le Syndicat national de l'édition (SNE) après un rapport du WWF France estimant que les éditeurs négligent l'impact de leur activité Jeunesse sur les forêts.

"Les éditeurs sont dans un axe de progrès", estime le SNE en soulignant que "93% des livres publiés par des éditeurs français sont certifiés FSC, PEFC ou sont imprimés sur des papiers recyclés", même si, admet le SNE, "les éditeurs ne le mentionnent pas systématiquement".

Selon le rapport du WWF pour plus de 90% des titres, la qualité du papier et des encres est inconnue, et l'incitation au recyclage absente.

Dans 63% des cas, les imprimeurs sont soit inconnus, soit sans certification (ISO, FSC), et seuls 43% des livres étudiés satisfont à l'obligation légale d'indiquer le nom de l'imprimeur (en plus du pays d'impression), avait déploré le WWF.

Le SNE a regretté pour sa part que le WWF ne considère comme certification valable que le label FSC "dont ils sont partenaires".

Les imprimeurs chinois choisis par les éditeurs français sont très majoritairement certifiés FSC (71%), selon le SNE.

Pour ce qui concerne le papier recyclé, "tous les éditeurs français souhaitent en augmenter les quantités dans leur production", a indiqué le SNE. "Mais, a-t-il poursuivi, l'offre en papier recyclé ne répond pas aujourd'hui suffisamment aux besoins des éditeurs en termes de quantités, caractéristiques, formats et prix pour les tirages importants".

Le SNE s'est insurgé contre la recommandation du WWF de signaler que les livres sont recyclables et donc jetables: cette recommandation, estime le syndicat, "va à l'encontre de la valeur affective et symbolique que les auteurs et les lecteurs accordent à l'objet-livre."

Le WWF a fait analyser un échantillon de 164 livres, imagiers, pop-up et livres animés, ainsi que le papier de 60 titres issus de huit maisons d'édition. L'analyse, a reconnu le WWF, n'a pas détecté de fibres d'arbres à bois durs tropicaux, ce qui exclut, pour ces 60 livres, tout lien direct avec la déforestation en cours et l'exploitation des forêts primaires tropicales.

Mais "elle a montré qu'une part significative des fibres provient de plantations industrielles. Or ces plantations, généralement installées après déforestation de forêt primaires tropicales, peuvent représenter des menaces pour l'environnement", notait le WWF.

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