Lambert (FNSEA): une discussion "très constructive" avec Hulot

Les responsables de la FNSEA ont eu une heure d'échange "très constructive" mardi avec Nicolas Hulot au salon de l'agriculture au sujet des moyens de réduire les pesticides, a indiqué mercredi la présidente du premier syndicat agricole Christiane Lambert.

Après une visite du stand de l'Inra, le ministre de la transition écologique, qui, dans un premier temps avait affirmé qu'il ne se rendrait pas au salon de l'agriculture, s'est rendu sur le stand de la FNSEA qui lui a présenté son "contrat de solution pour la protection des plantes".

Celui-ci recense 292 pistes pour réduire l'utilisation de l'ensemble des traitements phytosanitaires dans l'agriculture, dont le glyphosate.

Ce plan, présenté lundi au salon, est destiné diminuer l'utilisation des pesticides de 25% en 2020 et de 50% d'ici 2025.

"Nicolas Hulot nous a dit +votre organisation va dans le bon sens, c'est important que le plus gros syndicat agricole aille dans cette direction, je le dirai et je le mesure+", a raconté Mme Lambert sur LCP mercredi matin.

"Il a été écouté, nous avons eu plusieurs échanges sur la recherche, les moyens nécessaires" a-t-elle ajouté, après avoir précisé qu'elle avait été prévenue "une demi-heure avant" de l'arrivée de M. Hulot au salon.

"Il a reconnu le travail et il a dit +nous n'aurions pas bousculé il y a trois-quatre mois, peut-être ne seriez-vous pas allés aussi vite+, je lui ai répondu que nous avions commencé ce gros travail avant les hostilités sur le glyphosate", "en juin de l'an dernier" pour "être prêts pour les Etats généraux de l'alimentation", clos en décembre, a dit Mme Lambert.

"Zéro phyto ce n'est pas possible, comme le zéro médicament n'est pas possible du tout pour la santé des Français" a-t-elle répété. "Par contre, chaque fois que c'est possible (...) nous allons réduire".

Selon elle, le recours à des pieds de vignes résistants à l'oïdum et au mildiou permettra de réduire de "70%" l'utilisation des produits phytosanitaires dans la viticulture.

Mais pour d'autres cultures, il n'y a pas de solution, a-t-elle estimé.

Mme Lambert, qui a souhaité que les ONG signent ce contrat de solution, a par ailleurs rappelé que le président de la République avait admis par deux fois qu'il faudrait des "dérogations" à l'interdiction de glyphosate sous trois ans pour certaines cultures, pour lesquelles "il n'y a pas de solution". M. Hulot l'a également reconnu dans le JDD dimanche.

"L'autorisation Europe est pour cinq ans, nous sommes tous au travail, mais sur les vignes en pente ou dans l'agriculture de conservation des sols, même dans cinq ans, dans l'état actuel des connaissances, on ne peut pas dire qu'on aura des solutions. Donc que la recherche travaille, que les techniques avancent, et rendez-vous dans cinq ans" a-t-elle souligné.

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