La Région Ile-de-France a voté son budget 2018, un budget "exigeant"

La Région Ile-de-France a voté mercredi son budget 2018 "exigeant" pour faire de cette région la "première métropole écologique, attractive et solidaire" d'Europe, selon sa présidente LR Valérie Pécresse, après une bataille de chiffres avec l'opposition.

Le budget a été adopté par 116 voix LR-UDI-Modem contre 82 des groupes radical, socialiste, écologiste et Front National.

Mme Pécresse qui faisait voter son troisième budget, avait présenté un plan pour une région "exemplaire et sobre" malgré quelque 100 millions d'euros de pertes de recettes (-2,4%), marqué par une réduction des dépenses de fonctionnement et une "stabilisation" des investissements après une "année record" 2017.

Sur un total de 5,15 milliards d'euros (contre 5,25 milliards d'euros en 2017), les dépenses d'investissement vont s'établir à près de 2 milliards d'euros (+25% depuis 2015) et les dépenses de fonctionnement baisser à 2 milliards (-12% par rapport à 2015).

1,5 md est consacré aux Transports dont la moitié en investissements, quelque 800 millions à l'enseignement secondaire avec notamment le lancement de travaux de cinq lycées, 570 millions à l'apprentissage.

L'environnement reçoit 110,4 millions dont la création de la première Agence Régionale pour la Biodiversité, 94 millions sont dédiés à la politique culturelle et près de 75 millions au sport et aux loisirs.

La première étape du déménagement du conseil régional vers un nouveau siège à Saint-Ouen, avec les départs de quelques directions, est également entérinée.

Les débats pendant deux jours et demi ont été l'occasion d'une bataille de chiffres entre opposition et majorité.

L'ex-ministre du Logement Emmanuelle Cosse a regretté "l'absence de référentiel commun dans la comparaison des chiffres, chacun y allant de son petit tripatouillage", selon l'élue RCDEC ex-écologiste.

Elle a dénoncé un "recul sur les politiques de solidarité, un manque d'ambition sur la transition écologique, un abandon du logement social et une marginalisation de l'enseignement public" au profit du privé.

Les "coups de rabots sont nombreux sur ce qui fait le coeur de la solidarité régionale", a ajouté Céline Malaisé (Front de Gauche) en évoquant le "soutien à la construction du logement social qui a perdu 50 millions d'euros depuis 2015", à l'action sociale ou la vie associative.

"Vous faites moins pour le développement économique, moins pour le logement, moins pour l'environnement, moins pour les associations", a accusé Anne-Claire Jarry-Bouabid pour les écologistes.

"La réalité, c'est qu'il y a une baisse" sur des budgets "d'affichage politique" comme les transports ou la sécurité, a dénoncé Carlos Da Silva pour le PS.

Pour le FN, Axel Loustau a déploré "le soutien insuffisant à l'agriculture bio" et "le manque d'ambition" sur la sécurité.

Poster un commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Déjà membre ? Je me connecte.
Je ne suis pas encore membre, Je crée mon compte.