La "Health Tech", "opportunité historique" pour la France selon une étude

Une étude révélée mardi met en lumière l'"opportunité historique" que représente la "Health Tech", à savoir l'ensemble des produits de santé innovants, pour la France, à condition de lever certains "freins" à son développement.

Ce rapport, commandé par France Biotech et réalisé par le cabinet BCG, s'appuie sur 70 entretiens et évoque Boston, "principal hub mondial des biotechs/medtechs", dont la France pourrait suivre la trajectoire si elle prenait les mesures adéquates.

Dans les années 1990, la situation de la ville américaine était en effet "extrêmement proche" de celle de la France d'aujourd'hui, à la fois en nombre d'entreprises (environ 600 start-up) et en "potentiel de marché" (9 à 10 milliards de dollars), a expliqué à l'AFP Agnès Audier de BCG.

Aujourd'hui, grâce à un environnement scientifique et économique favorable, la région de Boston est devenue la place forte mondiale de toutes les technologies de santé.

Selon l'étude de BCG, si la France parvient à suivre la même trajectoire, d'ici 2030, ses biotechs et medtechs totaliseront presque 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires, contre environ 10 milliards en 2016, et 180.000 emplois directs et indirects, contre 50.000 actuellement, faisant ainsi du pays un "épicentre européen et mondial de la Health Tech".

Toujours selon ce scénario, les vingt sociétés françaises "les plus prometteuses", dont deux (Vexim et AAA) ont récemment été rachetées par des géants américain et suisse, soigneront 11 millions de personnes en France et 250 dans le monde.

L'étude alerte néanmoins sur plusieurs "freins à lever" pour atteindre ces chiffres et formule quinze propositions.

Parmi elles: "attirer les investisseurs étrangers" et les "talents internationaux", "adapter les procédures et augmenter les ressources des autorités publiques pour réduire les délais" de mise sur le marché et "développer des contrats types" entre les centres de recherche et les sociétés privées pour faciliter le transfert de technologie.

L'occasion pour Maryvonne Hiance, présidente de France Biotech, de rappeler certaines de ses revendications: selon elle, il est par exemple urgent d'instaurer "un fléchage de l'épargne vers le capital investissement".

Le marché boursier Euronext souffrant d'un problème de profondeur, il est souvent compliqué pour les start-up de trouver les financements pour mener leurs projets à terme.

La santé nécessite ainsi plus de temps et plus d'argent que d'autres secteurs: selon cette étude, pour un biomédicament, il faut compter en moyenne 8 ans de développement avant l'autorisation de mise sur le marché et environ 290 millions d'euros. Un délai et un coût pouvant décourager les investisseurs.

ktr/asm/pre

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