Intrusion de Greenpeace dans une centrale: des leçons à tirer

EDF et les autorités devront tirer les leçons de la nouvelle intrusion de militants de Greenpeace dans une centrale nucléaire française, a jugé mardi le directeur général de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

"Il y a un retour d'expérience à tirer de cet événement: il faudra évidemment rentrer dans le détail", a dit Jean-Christophe Niel devant des députés de la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire.

"Ce retour d'expérience doit être fait d'abord par l'exploitant, donc par EDF, qui doit s'interroger sur les conditions de réalisation de cet événement, par les services de l'Etat et évidement par l'IRSN", a-t-il poursuivi.

Un mois et demi après une action à la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), des militants de Greenpeace se sont introduits dans celle de Cruas-Meysse (Ardèche) pour alerter les autorités sur la "vulnérabilité" des piscines où sont entreposés les combustibles usagés.

L'action a commencé vers 06H20 et s'est terminée environ deux heures plus tard. Cette centrale exploitée par EDF, qui borde le Rhône, se situe à une quinzaine de kilomètres au nord de Montélimar (Drôme) et est constituée de quatre réacteurs à eau sous pression.

"Le site a été isolé, c'est à dire que l'ensemble de cheminements ont été bloqués, ... notamment les salles de commandes, qui sont bunkerisées", a souligné Jean-Christophe Niel.

"Les 22 personnes ont été interceptées par les gendarmes avant de pénétrer dans ce que l'on appelle les zones sensibles, c'est à dire les installations", a-t-il également relevé.

jmi/ef/jcc

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