Hidalgo : "Les gens dans la rue, c'est un échec collectif"

La maire de Paris Anne Hidalgo juge, dans un entretien au quotidien La Croix à paraitre jeudi, que la présence de gens dans la rue est "un échec collectif", à la veille d'une Nuit de la solidarité organisée à Paris pour recenser les sans-abris.

"C'est un échec collectif, celui de plusieurs quinquennats. Maintenant, il faut rebondir. Cela implique de travailler tous ensemble", a-t-elle déclaré dans cette interview. "Je pense que la bonne méthode sur ce sujet serait une alliance de l'État et des grandes villes de France."

La maire de Paris a indiqué sa détermination à s'engager sur cette problématique : "Si, en France, c'est l'État qui est responsable de l'hébergement des personnes sans-abri, il m'a toujours paru essentiel que Paris l'aide à trouver des solutions plutôt que de laisser le chaos s'installer."

Le principe de cette nuit a été inspirée par "une discussion avec Michael Bloomberg, l'ancien maire de New York, où cette opération est menée chaque année depuis dix ans", a expliqué Anne Hidalgo. Les personnes à la rue seront recensées avec une "méthode de décompte anonyme".

Les résultats obtenus avec ce recensement doivent "permettre d'avoir une connaissance plus précise du public de la rue, l'âge, le sexe, la situation familiale, le parcours...", ajoute-t-elle.

Cette Nuit de la solidarité intervient après plusieurs polémiques récentes sur le nombre de SDF. Le gouvernement a été accusé d'essayer de le minimiser. Anne Hidalgo a souligné que "le sens de la Nuit de la solidarité est justement d'éviter les polémiques stériles".

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