Glyphosate: réactions politiques

Les Etats membres de l'UE ont réautorisé lundi pour 5 ans le glyphosate, tandis qu'Emmanuel Macron a affirmé que cet herbicide controversé serait interdit en France "au plus tard dans trois ans". Voici des réactions politiques mardi matin:

- Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis: "C'est un recul. Je crois que c'est admis par tout le monde aujourd'hui le danger du glyphosate (...). Ce qui est un problème c'est que la souveraineté de la France, la volonté du gouvernement français, se voit piétinée par des décisions européennes. On nous répète tous les jours que la France est de retour et il continue à y avoir du point de vue des décisions qui sont quand même assez importantes un non alignement sur les positions françaises (...). Il faut à un moment donné qu'un pays, par sa manière de prendre les choses à bras le corps, de marcher devant, donne le ton , a fortiori une grande puissance comme la France " (sur Europe 1)

- Marine Le Pen, présidente du Front national: "Qu'il y ait un délai pour remplacer le glyphosate, OK. On ne peut pas mettre les agriculteurs devant le fait accompli (...). Mais il ne fallait pas que ce soit renouvelable, or là on ne dit rien, donc cette période de cinq ans peut être renouvelée. Et ça à mon avis c'est un tort. (...) Si on veut vraiment avoir un résultat, il faut que l'Etat s'engage à donner des aides pour que l'on puisse ne pas utiliser le glyphosate. Et puis autre chose, c'est bien beau d'interdire le glyphosate en France, mais il faut interdire à ce moment-là toutes les importations de produits traités au glyphosate. Or on voit bien que dans l'UE de la libre circulation des produites, il n'est même pas envisageable d'interdire ces importations" (sur BFMTV et RMC)

- Barbara Pompili, députée LREM de la Somme: "On savait que les pressions étaient très fortes pour toujours rester dans l'immobilisme (...). Il faut maintenant qu'on prenne le taureau par les cornes et que l'on pousse notre agriculture à évoluer vers un système qui serait respectueux de l'environnement et surtout de notre santé à tous et en premier lieu des agriculteurs. (...) La décision de la France de vouloir anticiper ces cinq ans et de trouver des solutions pour interdire d'ici trois ans le glyphosate, c'est pour moi une solution de raison et une solution qui nous amène vers la bonne direction" (sur LCP)

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