"Extraire" de la cryptomonnaie, l'appel aux dons original de l'Unicef

L'Unicef a lancé un appel aux dons inédit, en demandant à la communauté des fans de jeu vidéo d'utiliser la puissance de leurs ordinateurs pour "extraire" ("miner") de la cryptomonnaie à son profit.

L'opération "Game Chaingers", organisée par l'Unicef avec l'agence de publicité BETC du 2 février au 31 mars, propose aux participants d'installer un logiciel de minage sur leur ordinateur afin d'"extraire" de la monnaie virtuelle Ethereum au profit des enfants de Syrie.

"Game Chaingers est une levée de fonds d'un genre nouveau, la première réalisée par la blockchain d'une cryptomonnaie, l'Ethereum", expliquent l'Unicef France et BETC, agence du groupe Havas, dans un communiqué.

"Nous avons des besoins très importants en raison de la crise syrienne que nous avons du mal à combler", a expliqué à l'AFP Hubert Chaminade, responsable de la collecte en ligne pour l'Unicef.

"Nous faisons donc un test pour voir comment la communauté des +gamers+ peut se mobiliser sur ce type d'opération", poursuit-il.

L'opération vise principalement les passionnés de jeux vidéo dans le monde et la communauté de l'e-sport, "mais aussi toute personne possédant un ordinateur muni d'une carte graphique", expliquent les organisateurs.

L'Ethereum, comme les autres cryptomonnaies, repose sur des blocs de transactions codées et authentifiées s'ajoutant les uns aux autres, la blockchain.

Ces blocs sont produits par des ordinateurs à forte puissance de calcul qui créent et authentifient la cryptomonnaie et les transactions via des logiciels "mineurs".

La campagne incite les volontaires à télécharger un logiciel de minage sur le site www.chaingers.io, qu'ils peuvent lancer et arrêter quand il le voudront.

La cryptomonnaie minée par les participants ira directement sur le portefeuille de l'Unicef et le solde pourra être vérifié publiquement à n'importe quel moment, promettent les organisateurs.

Signe de la méfiance à l'égard des cryptomonnaies, l'opération a cependant souffert d'un faux départ puisque des messages publiés sur les réseaux sociaux et la plateforme de vidéos Youtube aux premiers jours de l'opération mettaient en garde contre une arnaque.

Des participants se sont en effet inquiétés de ne voir aucune mention de cette campagne sur des sites officiels de l'Unicef. L'Unicef France a confirmé par la suite sur son site avoir lancé cette campagne expérimentale.

lgo/lby/tq/sd

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