Evacuation de la Zad de NDDL: "le plus vite sera le mieux" (Rugy, LREM)

Le président LREM de l'Assemblée nationale François de Rugy a estimé mercredi, alors que la décision de l'exécutif sur le dossier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est imminente, "qu'il faut démanteler" la Zad et que "le plus vite sera le mieux".

"Pas de faux débat. Il y a un consensus ou un quasi consensus, à part peut-être quelques écologistes radicaux, pour dire que cette Zad doit être démantelée", a déclaré François de Rugy sur franceinfo. "Le plus vite sera le mieux", a-t-il ajouté.

"Tout le monde sait très bien que, si le projet est abandonné, le démantèlement sera beaucoup plus facile et rapide", a développé l'élu de Loire-Atlantique. "Si le projet se fait, si le gouvernement décide de le faire, eh bien en effet il y aura un affrontement dur", a-t-il averti. "C'est ça les données du problème. C'est pas pour ça qu'il faut choisir une solution plutôt qu'une autre, mais ce sont les données du problème".

"Vous avez des opposants violents, pas simplement radicaux, mais violents, des gens qui sont non seulement prêts à l'affrontement avec les forces de l'ordre, mais qui le cherchent", a-t-il poursuivi.

Cette vaste "zone d'aménagement différée" de 1.600 hectares, rebaptisée "zone à défendre" par les opposants, est actuellement occupée par 150 à 200 personnes qui, selon les autorités, en ont fait un "camp retranché".

François de Rugy a également appelé à avoir "un peu de mémoire": "Cette dite Zad, elle a été installée, elle s'est enkystée quand Nicolas Sarkozy était président de la République et François Fillon Premier ministre". "Après, il y a eu une tentative d'évacuation par la force en novembre 2012. Depuis, il ne s'était rien passé, malgré les coups de menton successifs de Premiers ministres successifs".

Edouard Philippe annoncera la décision de l'exécutif concernant le projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes mercredi à l'issue du Conseil des ministres, tandis que l'opération d'évacuation du site se profile avec l'arrivée de renforts de gendarmes et CRS.

En cas d'abandon, très probable selon plusieurs sources, l'alternative serait de choisir des travaux d'aménagement de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique, comme l'envisageaient des médiateurs dans leur rapport remis le 13 décembre.

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