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Environnement

Zéro déchet : les composteurs collectifs se multiplient en ville

Face à la nécessité de trier à la source les déchets organiques, de plus en plus de villes françaises proposent à leurs habitants de valoriser ces détritus via l’alternative du compostage avec des espaces collectifs.

Le compostage collectif pour les déchets organiques ? C’est une solution qu’envisagent de plus en plus de villes en France. Au cours de la semaine européenne dédiée à la réduction des déchets, certaines d’entre elles ont décidé de s’attaquer à la question du traitement des biodéchets qui représentent 40% des ordures ménagères en France, selon l'ADEME.

C’est par exemple le cas à Saint-Étienne (Loire). Le 22 novembre dernier, la métropole stéphanoise a annoncé le début d’une expérimentation de bacs à compost collectifs dans les zones urbaines à partir de février 2022. À long terme, elle espère pouvoir l’étendre aux autres aires pour permettre aux habitants de valoriser leurs déchets alimentaires tout en réduisant le poids de leurs poubelles.

Un moyen accessible de valoriser ses déchets

Le compostage collectif est vu comme un moyen à la fois simple et responsable par les municipalités pour aider leurs habitants à valoriser leurs déchets organiques, notamment pour ceux qui habitent en zones urbaines où l’accès à un jardin est limité. La ville de Rennes est l’une des premières en France à avoir mis en place des aires de compostage collectif dès 2006. Aujourd’hui, elle comporte 500 espaces de valorisation des biodéchets accessibles à ces habitants. 

D’autres municipalités ont depuis suivi cette initiative : la ville de Paris affirme qu’elle dispose de 900 lieux de compostage sur son territoire depuis 2010. La ville de Plouégat-Guérand dans le Finistère et celle de Dardilly dans la métropole de Lyon viennent quant à elles d’installer leurs premiers espaces de compostage collectif.

Une solution plus écologique que le traitement traditionnel

Si les municipalités multiplient les projets de compost collectif, c’est également en raison de l’enjeu de la pollution liée aux biodéchets. Selon le ministère de la Transition écologique, la gestion de ces détritus, qui nécessite leur tassement ainsi que leur fermentation, crée des émissions de méthane, tandis que leur incinération produit du dioxyde de carbone. Le compostage apparaît alors comme la solution la plus écologique dans le traitement de ces déchets, ainsi qu'une alternative responsable pour nourrir les sols et les protéger contre les intempéries.

Cette solution devrait progressivement être adoptées par les municipalités d’ici quelques années, conformément à la loi anti-gaspillage et économie circulaire (AGEC). Celle-ci stipule que les collectivités seront obligées à partir de 2024 de proposer des solutions aux citoyens afin de "ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles".

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