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Une politique plus stricte contre les jeteurs de mégots ?

Depuis plusieurs années, les jeteurs de mégots sont exposés à une amende de 68 euros dans un certain nombre de villes françaises. Sans nécessairement en être conscients.

La guerre aux mégots. Depuis un certains nombre d'années, des villes françaises ont décidé de s'attaquer frontalement au problème épineux de ces déchets, qui représentent une pollution visuelle et environnementale importante. En 2012, on estimait encore à 30 milliards le nombre de mégots jetés chaque année dans les rues françaises, dont une majeure partie filait ensuite dans les égouts, pour finir leur course dans l'océan.

Pourtant, un seul mégot contient jusqu'à 4000 substances polluantes -dont des métaux lourds, de la nicotine, du plomb ou des résidus de pesticides- et suffit à polluer 500 litres d'eau. Il faut ensuite attendre 12 ans pour qu'il disparaisse définitivement.

Pour lutter contre le jet de mégots, plusieurs types d'actions sont menées à travers l'Hexagone. Il peut s'agir de campagnes de sensibilisation régulières. Voire d'associations avec des acteurs du domaine comme à Bordeaux, qui a annoncé hier le lancement d'une opération « zéro-mégot », prévoyant le déploiement d'une quarantaine de bornes-cendriers dans l'un de ses quartiers. EcoMégot, qui pilote l'expérience, se chargera ensuite de la collecte et du recyclage des déchets.

Certaines, comme Paris, Colmar ou Strasbourg ont aussi généralisé depuis quelques années la verbalisation pour les jeteurs de mégots. Une amende de 68 euros qui a rencontré un certain succès dans la capitale, avec plus de 10 000 verbalisations l'an dernier, soit sept fois plus qu'en 2016. Mais cette somme, couplée à un manque de moyens pour surprendre les contrevenants, est-elle réellement dissuasive ?

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Jets de mégots : faut-il durcir les sanctions ?

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