La préservation zones humides en ville est un enjeu actuel
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Humeur

Pourquoi faut-il préserver les zones humides dans les villes ?

Et si les zones humides rendaient les villes plus désirables ? C'est en substance ce que suggère la Journée Mondiale des zones humides (2 février) qui pointe, cette année, les potentialités des milieux urbains.

Premier constat, la moitié de l'humanité (près de 4 milliards d'individus) vit aujourd’hui en ville. Les projections pour 2050 évaluent à 66 % cette occupation. L'ennui, c'est qu'à mesure que les villes grandissent, les zones humides se réduisent ou se dégradent.

D'où l'idée de tout mettre en œuvre pour préserver les zones humides urbaines, voire leur permettre une résilience. Ce projet ne vise pas seulement à préserver une aimable biodiversité aquatique, qui participe au bien-être des citadins, ils se justifie de manière plus pragmatique à travers les services rendus par les zones humides.

Des avantages concrets

Au hasard de ces contributions, on note qu'elles se comportent comme de gigantesques éponges, permettant de gérer les inondations et les sécheresses (il est admis que chaque hectare peut stocker près de 15 000 m3 d'eau), elles filtrent et améliorent la qualité de l'eau, elles offrent des ressources halieutiques, voire des plantes médicinales, elles peuvent même générer un tourisme non négligeable.

Le London Wetland Centre, qui compte près de 40 hectares de zones humides restaurées, sur un site d'ancien réservoir d'eau, est devenu une véritable attraction avec les quelque 180 espèces d'oiseaux ayant décidé de s'y implanter. De même la ville de Stockholm se flatte des avantages dus aux zones humides. Elle souligne l’amélioration de la qualité de l'air, la réduction du bruit et même les valeurs culturelles véhiculées par le au milieu aquatique.

« Le courage de la goutte d'eau, c'est qu'elle ose tomber dans le désert » nous dit le poète. Ayons un courage comparable pour l'accueillir durablement en ville...