Entreprises

Bien-être au travail : quand investisseurs et startups s'engagent

Débat d'ID.

De nombreuses études ont démontré qu'un salarié heureux en entreprise est plus productif et plus créatif. Comment être heureux au travail ? Deux experts nous éclairent sur le sujet dans le débat d'ID.

Le bonheur au travail est un vaste sujet, toujours d'actualité. À l'heure où le torchon brûle pour les personnels des Ehpad, ou encore les gardiens de prison, un salarié heureux dans son entreprise serait 30 fois plus productif.

Bertille Knuckey est gérante du fonds Sycomore Happy @ Work, qui investit dans les sociétés tenant compte du capital humain, auprès de ses salariés. Samuel Metias, lui, est co-fondateur du collectif HappyTech, qui réfléchit à mettre l'innovation technologique au service de l'Humain dans les entreprises. Alors comment être heureux au travail ? Pour en débattre, rencontre avec ces deux experts.

Bertille Knuckey
gérante du fond Sycomore Happy @ work

Le capital humain doit être un vecteur stratégique pour le management d'une entreprise. C'est à dire que la vision de ses dirigeants doit être faite en pensant aux hommes et aux femmes qui travaillent dans l'entreprise. 

Nous évaluons les moyens mis en place pour faire en sorte que les salariés soient heureux. Cela se traduit par le développement des compétences des salariés, l'autonomie et la responsabilisation des équipes, le lien social au sein de l'entreprise, mais aussi le fait de trouver du sens dans son travail.

Assurer la pérennité économique d'une entreprise, c'est assurer aux salariés qu'ils auront un travail demain. 

Les entreprises à mission sont celles qui fonctionnent le mieux. Celles qui ont défini une mission, des valeurs, une culture et qui les font vivre au quotidien au sein de l'organisation de leur société. Malheureusement, ces entreprises manquent au secteur coté. La plupart relèvent du secteur non-coté

Samuel Metias
Co-fondateur d'HappyTech

Le lien social est un levier fondamental du bien-être au travail. La technologie peut être un outil. 

Par exemple, avec une application qui permet de partager les centres d'intérêt du personnel de l’entreprise. Grâce à l'intelligence artificielle, l'application détecte vos centres d'intérêt communs. Si vous aimez le tennis comme votre patron, elle vous réserve un court sur vos temps libres respectifs et vous envoie une invitation à tous les deux. Peu importe votre poste dans l'entreprise, il n'y aura plus cette relation de patron à salarié. L'idée est de mélanger les gens en replaçant l'Humain au centre des préoccupations.

HappyTech, c’est un collectif qui met l’innovation technologique au service du bien-être au travail.

On sent que le gouvernement commence à se saisir de la question du bonheur au travail. Mais parallèlement, dans les collectivités, c'est encore très compliqué : il n'y a pas de budget ou pas de démarche... Il y a sans aucun doute une prise de conscience sur le sujet, mais pas encore d’actes concrets.