Décret Montebourg: son renforcement ne concernera pas les start-ups

Le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, a affirmé vendredi que l'élargissement au secteur du numérique du décret dit Montebourg, annoncé récemment par le gouvernement pour protéger les secteurs stratégiques, ne concernait pas les start-ups".

"On ne parle pas du tout des start-ups", a-t-il assuré sur Radio Classique. "Au contraire, il faut absolument que les capitaux étrangers continuent de venir et il faut parfaitement accepter que les start-ups françaises soient vendues à des entreprises étrangères", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé à la mi-janvier le renforcement du décret dit Montebourg, réglementant les investissements étrangers dans les secteurs jugés stratégiques, en l'élargissant aux données numériques et à l'intelligence artificielle pour préserver l'industrie française du "pillage".

"Les propos du ministre ne portent absolument pas sur l'écosystème de la +french tech+. C'est plutôt sur les grands actifs stratégiques que les questions se posent", a expliqué M. Dufourcq, qui vient d'être reconduit à la tête de Bpfifrance, la banque publique d'investissement.

"Mais il faut dire aussi aux grands groupes français que le rythme de leurs acquisitions des start-ups françaises est très inférieur à ce que l'on peut voir aux Etats-Unis. Donc il faut s'y mettre", a-t-il expliqué.

L'ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, avait élaboré ce décret en 2014 pour étendre à l'énergie un ancien texte de 2005 au milieu de l'opération de rachat par General Electric (GE) de la branche énergie d'Alstom.

arz/fka/spi

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