Dans une tribune publiée jeudi 1er mars dans Le Monde, un collectif de professionnels du cinéma, dont Juliette Binoche, Isabelle Carré, Charles Berling ou encore Agnès Jaoui, demande la création de quotas pour atteindre la parité dans les métiers de la réalisation.
Soutenu par une centaine de signataires, le texte pointe les discriminations dont seraient victimes les femmes dans le milieu du cinéma. "Moins d’un long-métrage sur quatre agréé par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) est réalisé par une femme. Aucune exposition à la Cinémathèque française n’a été consacrée à une cinéaste. En soixante et onze ans de Festival de Cannes : une demi-Palme d’or a été décernée à Jane Campion en 1993, partagée avec Chen Kaige. Et un César de la meilleure réalisatrice pour Tonie Marshall en 2000. Sans parler d’inégalités salariales, avec un écart de 42 % en défaveur des femmes, et d’inégalité des chances, avec seulement 28 % des avances sur recettes attribuées par le CNC pour des projets menés par des femmes", rappelle ainsi le collectif.
Ailleurs dans le monde, comme en Suède ou en Irlande, des quotas ont déjà été adoptés, expliquent les auteurs, avec l'ambition de parvenir sous 3 ans à 50 % de subventions dirigées vers des projets portés par des femmes. Le Canada s'est pour sa part fixé l'objectif d'"atteindre et (de) maintenir la parité en ce qui concerne le nombre de productions réalisées par des femmes et les postes clés de création", quand l'Espagne a mis en place un "système de points", qui "bonifie les projets des femmes pour l’attribution des aides".
Dans la foulée, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, s'est déclarée favorable à l'établissement de quotas au micro d'Europe 1.
"Décroissance", "bifurcation", "résilience"...que nous disent les mots de l'écologie ?
