Et si nous faisions le tri dans nos shampooings, gels douches, mousses à raser ou notre maquillage ?

Entre eux, on peut dire qu’il y a une véritable alchimie. Enfin surtout beaucoup de chimie : derrière la coloration auburn et les lèvres corail de madame, à travers le parfum musqué et la barbe délicatement rasée de monsieur, se cache en réalité un savoureux mélange de pétrole et de plastique.

Après-rasage, déodorant, soin de jour, baume à lèvres, crème pour les mains l’hiver, crème solaire l’été… sont en effet autant de silicones, de polymères et de paraffine qui participent au quotidien de madame et de monsieur derrière des promesses à base de teint de pêche et de fleur d’hibiscus. « Votre corps vous dira merci ! », leur avait-on pourtant assuré.

Il faut dire que ces ingrédients synthétiques ou dérivés de la pétrochimie ou de matières plastiques savent se faire discrets. Ils se dissimulent souvent derrière des termes incompréhensibles pour nombre de néophytes en la matière, tels que « cyclohexasiloxane », « dimethicone », « crosspolymer », « PEG », « PPG »… même s’ils prennent malgré eux de plus en plus la lumière.

Car si les produits cosmétiques sont très réglementés en France, certains d’entre eux se retrouvent régulièrement épinglés par l’UFC-Que Choisir en raison des substances indésirables qu’ils contiennent. Plusieurs de ces produits sont qualifiés par l’association de consommateurs de « potentiellement toxiques, trompeurs, voire carrément illégaux ». L’automne dernier, 140 références non conformes de produits cosmétiques ont même été retirées du marché à la suite de contrôles menés par la DGCCRF*.

Face à cette publicité un peu moins vendeuse à base de « perturbateurs endocriniens », d’« allergisants » et d’ « irritants », l’on peut être tenté de se tourner vers des produits plus naturels ou bio. 43 % des Français ont d’ailleurs acheté des produits cosmétiques bio en 2016 contre 24 % en 2013, d’après les derniers chiffres du Baromètre Agence BIO/CSA 2017. Mais encore faut-il savoir discerner le naturel du bio, à l’heure où une nouvelle norme internationale définissant la cosmétique « bio et naturelle » fait polémique…

Un point s’impose ainsi sans plus attendre. Qu’ils soient conventionnels, bio ou naturels, ID vous donne quelques précieux conseils pour choisir des cosmétiques ayant un impact moindre sur la santé et l’environnement. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas apprendre à en fabriquer vous-mêmes ? Préparez-vous à un dossier très « slow cosmétique » !

*Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes