A partir de 2022, les œufs trouvés en magasin devront provenir exclusivement d'élevages de plein air, a annoncé dimanche 18 février Stephane Travert, invité du « Grand Rendez-vous Europe1 - Les Echos - Cnews », confirmant à cette occasion une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. En 2017, le candidat à la présidentielle s'était alors engagé à interdire dans les quatre prochaines années la vente d'œufs pondus par des poules élevées en cage. Cette décision ne concernera dans un premier temps que les œufs dits « coquilles », en boite ou en vrac, et non les produits transformés à base d'œufs, a précisé le ministre de l'Agriculture.
68 % des œufs encore issus de l'élevage en cage
Avec 14 milliards d'œufs produits par an en France, dont 70 % sont voués aux rayons et 30 % sont destinés aux produits transformés, l'enjeu est de taille, souligne Le Figaro, alors que 68 % des poules pondeuses sont encore élevées en batterie. Parmi les enseignes de grande distribution, un certain nombre avaient déjà anticipé cette annonce, dont Monoprix, qui a généralisé la vente d'œufs issus d'élevages de plein air depuis 2016. D'autres, comme Carrefour ou Intermarché, doivent franchir le pas dans les prochaines années.
En rayon, il est déjà possible d'identifier la provenance des œufs que l'on achète, ainsi que le mode d'élevage des poules pondeuses, grâce au marquage directement porté sur la coquille. Le 0 et le 1 signalent que les poules ont été élevées en plein air, à la différence près que les premières sont issues de l'agriculture biologique. Le 2 symbolise un élevage au sol et le 3, voué à disparaître, un élevage en cage. Selon un sondage Yougov pour l'association L214, 90 % des Français seraient favorables à l'interdiction de cette dernière forme d'élevage.
