Conflit autour d'une usine "toxique" à Montreuil : la préfecture ordonne de nouvelles investigations

La préfecture de Seine-Saint-Denis a annoncé vendredi avoir ordonné de nouvelles investigations pour confirmer l'absence de risque sanitaire autour d'une usine de Montreuil jugée "toxique" par des riverains et parents d'élèves qui font pression pour sa fermeture.

"Locaux vétustes", "écoulement de produits chimiques dans les rues", "odeurs âcres"... Depuis plusieurs années, des habitants dénoncent les conditions d'exploitation de la SNEM (Société nouvelle d'eugénisation des métaux), un sous-traitant des groupes Airbus et Safran spécialisé dans le traitement chimique de pièces pour l'industrie aéronautique. Une usine située au coeur d'un quartier résidentiel et à proximité immédiate d'un groupe scolaire.

Leur mobilisation a pris une nouvelle tournure après qu'une leucémie a été diagnostiquée chez un écolier du quartier en juin. Les riverains multiplient depuis les manifestations, et ce bien que plusieurs séries d'analyses conduites sous l'égide de la préfecture aient conclu à "l'absence de risque pour les populations avoisinantes".

Au cours d'une réunion publique organisée jeudi en préfecture en présence d'un représentant du ministère de la Transition écologique et solidaire, du maire et d'élus de la commune de Montreuil, le préfet a présenté les résultats des précédentes investigations : mesure de l'air dans l'école maternelle voisine, contrôle de l'exposition professionnelle des salariés, étude épidémiologique relative à la santé des riverains.

Vendredi, elle a annoncé dans un communiqué avoir "demandé à l'exploitant une nouvelle étude sur les sols et gaz du sol", qui doit être réalisée avant le 28 janvier prochain. Une demande formulée de longue date par les riverains. Et avoir décidé de "compléter ces analyses par une série d'investigations supplémentaires en cours de définition, afin de répondre à l'ensemble des interrogations soulevées".

Depuis la rentrée, la situation s'est envenimée autour de l'usine. Fin septembre, des parents d'élèves qui bloquaient l'accès au site ont été interpellés. Ils seront jugés en mars, notamment pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique.

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